Claude  Mauriac
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Marcel Proust par lui-même
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Incipit

L’enfance de Marcel Proust se prolongea bien au-delà des limites habituelles. Petit garçon trop vulnérable, il ne pouvait s’endormir avant d’avoir reçu de sa mère un baiser. Ce baiser du soir, les angoisses et les joies qu’il lui devait, sont un des thèmes de Jean Santeuil et du Temps perdu, – le roman inachevé et l’œuvre gigantesque étant construits autour des mêmes souvenirs clefs, plus ou moins bien orchestrés mais identiques, dans l’essai balbutiant de la jeunesse et le chef-d’œuvre de la maturité. Marcel Proust n’a jamais rien inventé de ce qui le concernait ou de ce qui était attribué, dans ses livres, à ce narrateur avec lequel, compte tenu des indispensables transpositions romanesques, il se confond à peu près totalement.

Table des matières

Points de repères

I
Une enfance prolongée
Un jeune homme séduisant mais déjà menacé
Le goût, la paresse et la hantise d’écrire
Le gens du monde et le snobisme
L’amour
La mort

II
Nous-même par Marcel Proust
Une œuvre gouvernée
La petite madeleine ou les deux mémoires
Les clochers de Martinville
L’énigme du bonheur

Divers portraits

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ProustRusse

Moscou, 1999

ProustAllemand

Rohwolt, 1958

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