Claude  Mauriac
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Le Temps immobile 4. La
Ti4
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Incipit

Malagar, jeudi 14 octobre 1976.

De cette altitude modeste mais suffisante, un recul qui n’est plus celui du temps. La vision globale d’un seul espace pour la totalité du temps. Malagar désert, scène vide d’un théâtre où la comédie, un moment interrompue, va bientôt reprendre. Dans cet unique décor, la coexistence de tous les temps possédée d’un regard.
De cet hélicoptère, Malagar comme aucun Mauriac ne l’avait vu et tel sans doute, que je ne le reverrai jamais. À cent mètres de hauteur et à vitesse réduite nous le découvrons, Gérard et moi, émus et allant de surprises en émerveillement, avec la crainte, en si peu de minutes, de ne pas tout enregistrer, de ne pas savoir regarder.

Quatrième de couverture

La vie familiale, la vie de travail de François Mauriac, à Malagar, d’année en année aux mêmes saisons, depuis que son fils Claude est en âge de regarder, d’écouter, de noter. Malagar, donc, de 1927 à aujourd’hui, où, pour ceux qui l’aiment, François Mauriac reste vivant et présent.
À cette terrasse, devant cet horizon de vignes et de forêts, quelques générations de la même famille ont rêvé, espéré, aimé, souffert. De cette vallée de la Garonne montèrent en 1914 les tocsins de la guerre, en 1940 les chants cruels des vaiqueurs. Non loin de Malagar occupé passa l’interminable frontière nazie.
La Terrasse de Malagar, quatrième volume du Temps immobile, ce n’est pas seulement une propriété familiale et ses enfances heureuses, ses adolescences songeuses, des existences qui passent, c’est aussi l’horizon d’une vie qu’une fois de plus Claude Mauriac découvre. Comme de la terrasse de Malagar une jumelle isolerait tel fragment du paysage immense, des premiers vignobles à la ligne forestière des Landes, des parcelles de temps, conservées vivantes dans un journal depuis cinquante années continué, sont arrachées au passé, rapprochées et rendues à leur actualité. Dont l’Occupation, à Malagar mais aussi à Paris. Et la Libération.
Ainsi verrons-nous François Mauriac écrire
Le Cahier noir, au plus sombre de l’occupation, et « Le premier des nôtres » à la veille de la Libération. Le Temps immobile ne doit pas être réduit à l’anecdote, si passionnante soit-elle, ni au montage, si subtil le découvre-t-on, encore moins à la littérature. Ancré dans la durée, Malagar, ici, ne dérive plus. Et les Mauriac n’ont plus d’âge, du père de François aux enfants de Claude.

 

Table des matières

 

I. Les tilleuls de la cour

II. L’Arbre de la liberté

III. Les Peupliers du Pont-Neuf

IV. Le Chêne sacré

V. Charmilles et cyprès

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