Claude  Mauriac
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Le Bouddha s’est mis à
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Quatrième de couverture

Et si nos morts ne nous avaient pas tout à fait quittés ? Si nous pouvions, vivants, les retrouver vivants ?
Les trois mille pages du
Temps immobile et les cent cinquante de ce roman, Le Bouddha s’est mis à trembler, ont été composées pendant les mêmes années et nous disent le même secret. L’auteur a vécu ce que découvrent ici ses personnages et qu’il nous propose d’expérimenter nous-mêmes.
« La fêlure dans la tasse de thé est un chemin qui mène au pays des morts. » Ce vers d’Auden, cité par Julien Green, illumine brièvement les mêmes ténèbres. À ceci près qu’il s’agit plutôt pour les héros de ce roman, comme pour nous, de nous retrouver à mi-chemin, morts et vivants, hors de l’espace et du temps.
Expérience de l’impossible, de l’indicible. Roman d’amour, roman fantastique, roman initiatique, dont Claude Mauriac reconnaît qu’il lui a échappé et qu’il en demeure le premier étonné.

Table des matières

 

[Quatorze chapitres numérotés sans titre]

Incipit

 

Avec quelques feuilles encore, par touffes, en bas de la verrière de l’atelier, des marroniers. Beaucoup de monde dans l’autre salon aussi. C’est une réception, un soir d’hiver commençant, chez un producteur de cinéma, à Paris.
Verres de whisky ou de champagne à la main, quelques invités parlent de Bertrand absent. Ils sont un peu moins frivoles que les autres. Un peu. Espérant du cinéma ce que d’autres exigent ed la littérature. Et reconnaissant en Bertrand un frère plus doué. Avec un peu de jalousie, parfois. Mais sans amertume.
Fuyant les indifférents et jusqu’à ses amis, Bertrand exerce sur ceux-là mêmes qu’il déçoit ou qu’il blesse une fascination. Il est célèbre, il est beau. Mais ce ne serait rien. Il plaît de façon singulière. Chacun de ceux qui l’appochent éprouve à son côté un vertige.

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