Claude  Mauriac
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Le Temps immobile 10. L'Oncle
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Incipit

Paris, 89, rue de la Pompe, 30 juin 1928.

Je suis là, sur le balcon de notre maison. La nuit vient: c’est un beau soir d’été. Je me sens pris d’une profonde mélancolie. Là-bas, à l’autre bout du balcon, maman joue du piano et je ne peux vous dire ce qu’a de remuant du Chopin ou du Schumann, le soir, sur un balcon. En bas, ce sont les jardins, plus loin les maisons et, en même temps que le piano, on entend faiblement l’harmonieuse musique du restaurant russe. le ciel est bleu; à peine quelques nuages fins et dentelés. Le soleil est bas, très bas, mais il replendit encore… (–> Le Temps immobile 2, pp. 438-439.)

Quatrième de couverture

Avec ce dernier volume du Temps immobile, Claude Mauriac arrive donc au terme d’une œuvre qui vit le jour en 1957, devant la tour Saint-Jacques, et qui s’achève ici dans l’éclat d’une insatiable mémoire. De ces milliers de pages qui témoigneront longtemps en faveur de notre siècle ou de ses comédies humaines, on a souligné, ailleurs et souvent, la portée singulière : voulaient-elles permettre l’irruption du Nouveau Roman dans le journal intime ? S’agissait-il, au contraire, de prolonger la sage folie d’Amiel ou la ferveur des Goncourt ? L’avenir en décidera, qui seul offre son vrai profil à la rêverie des écrivains. Mais, à l’instant où tout se boucle, où le temps lui-même capitule devant celui qui l’a piégé, on enviera le privilège des historiens qui, demain, trouveront dans ces pages tout ce que l’époque y a déposé sous forme de tourments, de doutes ou d’espérances. De François Mauriac à de Gaulle, de Foucault à Genet, de Cocteau à Clavel ou à Mitterrand, de Paris à Malagar, cette chronique a capturé nos saisons dans ses filets de mots et d’épiphanies, et elle les tient à jamais, chaotiques mais intelligibles enfin. L’oncle Marcel, cet autre grand chasseur de temps, est au rendez-vous de cet ultime épisode. On le devine bienveillant à l’endroit d’une entreprise qui reste complice de la sienne, et qui lui offre comme une grâce son épilogue contemporain.

 

Table des matières

 

I. La maison rose de Vémars

II. La traversée de Paris et du Temps

III. Le jardin de l’Élysée

IV. Albertine retrouvée

V. Malagar, suite, fin et recommencements

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