Claude  Mauriac
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Le Temps immobile 9. Mauriac
Ti9
Ti9poche

Incipit

Compagnie météorologique, Fort de Saint-Cyr, jeudi 5 novembre 1936.

Le Fort de Saint-Cyr : un trou de boue que recouvre une brume éternelle comme l’eau qui en étouffe les bas-fonds de son poids accablant. Des souterrains, des voûtes suintantes, six mètres de terre, toujours au-dessus de soi et, dehors, cette pluie…

Mercredi 11 novembre 1936

Je me mis en retard, hier soir, à la fin de notre quartier libre et Pierre Vallé dut monter jusqu’à notre appartement me chercher : les combinaisons académiques de la dernière heure pour l’élection de jeudi occupaient la famille et me distrayaient.

Quatrième de couverture

Avec ce neuvième tome du Temps immobile, Claude Mauriac atteint l’avant-dernière étape d’une entreprise folle, mais qui appartient déjà à l’histoire de la littérature. Piéger un passé recomposé, le soumettre à la rigueur d’un journal intime et contemporain de tous ses épisodes, telle est l’ambition de cette œuvre qui ne compte plus ses exégètes et ses fidèles et qui se charge désormais d’une ampleur singulière.
Une musique plus ténue, plus vibrante caractérise pourtant ce nouveau volume dont le titre est, à lui seul, un symbole. En effet, le grand-père et le père de François Mauriac étaient négociants en bois merrains à Bordeaux, sous le nom de Mauriac et fils, appellation qui, dans les familles où les fils succèdent aux pères, a des implications plus intimes que commerciales. C’est le mystère de la transmission, donc du temps, que ce livre s’applique à célébrer avec une sensibilité parfaite : chronologie des plaissirs et des jour offerte en contrepoint à la symphonie de l’histoire, drames privés et événements publics, grande politique et petites histoires se trament alors en une sorte de « journal des Goncourt » revisité par le nouveau roman.
Comme l’écrivait Sartre, « une technique auobiographique renvoie toujours à la métaphysique de l’autobiographie ». Claude Mauriac assume ce verdit : sa métaphysique sera, à n’en pas douter, de celles qui tendent à l’époque leur plus puissant miroir.

 

Table des matières

 

I. Les buttes du fort

II. Les derniers merles de la paix

III. Prague 1938-1985

IV. L’amitié

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