Claude  Mauriac
Accueil Plan du site Biographie Journal Plongées Le Temps immobile Le Temps accompli
Romans Théâtre Essais Cinéma Articles et entretiens Liens
Fonds BnF Textes de Claude Mauriac Bibliographie critique Textes sur Claude Mauriac
Le Temps immobile 8. Bergère
Ti8
Ti8poche

Incipit

Paris, 24, quai de Béthune, lundi 24 décembre 1951.

Maman, grand-mère : je les regarde intensément pour assimiler les plus possible leur présence (grand-mère surtout). Mais je ne trouve que de l’insaisissable. Les nuances de la voix de ma grand-mère disparaîtront avec elle, je ne les retrouverai pas en moi si je lui survis. Pourtant elles me sont si familières ! Je les salue toutes commes amies d’enfance, je les mime en meme temps qu’elles, jamais surpris, toujours ébloui. Et combien énigmatique l’amour que je porte à ma mère ! Brûlant en son absence, en sa présence réduit à l’abstraction. Son visage me semble inconnu si je tente de le déchiffrer. C’est seulement quand il n’est plus là qu’il me devient présent en tant qu’irremplaçable visage de ma maman.

Quatrième de couverture

Au huitième tome du Temps immobile, il n’est plus nécessaire de présenter une entreprise unique en son genre. commencé il y a dix ans, elle a désormais ses fidèles, ses passionnés, ses exégètes et sa place retenue dans l’histoire littéraire de notre époque.
Avec
Bergère ô tour Eiffel, Claude Mauriac poursuit sa quête de reflets et de concordances ; il élargit encore un peu plus le champ de ses investigations à mesure que les années coulent, comme se propage une onde à la surface des eaux.
De l’adolescent qui traçait les premières lignes de son journal, en 1927, au septuagénaire d’aujourd’hui, grand-père à son tour, cette analyse spectrale d’une vie s’arrête surtout, cette fois-ci, à la période de l’Occupation et aux plus récents événements, traquant les liens secrets qui les unissent à quarante ans de distance.
Après la mort d’une mère, à l’heure des partages, des renoncements, des maisons qu’on abandonne et des amis qui vous quittent, nombreuses sont les ombres qui surgissent de ce montage mélancolique et minutieux. Elles se nomment ici Cocteau, Jouhandeau, Georges Auric, Jean Prévost, t’Serstevens, Duhamel, compagnons parmi d’autres de cette merveilleuse promenade sans fin, qui ruse avec le temps et rend aux passés divers la frémissante vérité d’un éternel présent.

 

Table des matières

 

I. Le lac noir

II. Les cris de Paris

II. De mes ténèbres présentes

haut de page page précédente page suivante page d’accueil