Claude  Mauriac
Accueil Plan du site Biographie Journal Plongées Le Temps immobile Le Temps accompli
Romans Théâtre Essais Cinéma Articles et entretiens Liens
Fonds BnF Textes de Claude Mauriac Bibliographie critique Textes sur Claude Mauriac
Les années de formation (1914-1944)

 

5 avril 1914 : Naissance au 89 rue de la Pompe, Paris 16e, de Claude Mauriac, fils aîné de François Mauriac et de Jeanne Lafon (Temps immobile 2, 423-424). Naissance en 1917 et 1919 de ses sœurs Claire et Luce, en 1924 de son frère Jean.

1925 : premiers essais littéraires avec : Ma Vie, depuis le 2 janvier 1925 au… n° 1. Claude est demi-pensionnaire à Montmélian, près de la maison familiale de Vémars, dans le Val-d’Oise, avec son cousin Bertrand Gay-Lussac (Temps immobile 4, 207-208).

1926 : Avril. Satire des femmes écrite avec son cousin et signée Claude François Mauriac, Bertrand Gay-Lussac (Temps accompli 1, 110-111). Entrée au lycée Janson de Sailly.

1927 : Claude commence à écrire quotidiennement sur un agenda, mais s’interrompt le 21 août pour un cahier : Mon Journal. Notes intimes, qui ne comptera que quelques entrées jusqu’en octobre 1930. À l’étude, on lui confisque le manuscrit de son premier roman : Où mène l’amour. Vacances en famille à Vémars, Malagar, Arcachon.

1928 : passionné d’aviation, Claude fonde avec Bertrand le journal L’Aviateur, organe du « C.A.M. » (Club Aéronautique Mauriac). La feuille ronéotée mensuelle aura sept numéros. Les deux cousins commencent un roman : Vers l’inconnu (L’Éternité parfois, 205). 23 juillet. Bertrand Gay-Lussac meurt d'une mastoïdite. « Je l’aimais il m’aimait. Cousin de sang nous étions frère de cœur » (Journal du 6 août 1928 ; Temps immobile 1, 113-114 ; 4, 14 ; 7, 472 ; 10, 10-12)

1929 : mort de sa grand-mère paternelle Claire Mauriac.

1930 : commence sur un agenda du Printemps un journal quotidien qu’il n’interrompra quasiment plus. Nouveaux amis : François Neuberger, François Valéry, Claude Guy. Nombreuses lectures (en particulier sur la Révolution française), cinéma. Collectionne les autographes. Écrit ses souvenirs de Bertrand, et une comédie, Bon Monsieur. Depuis octobre, Claude est élève au cours Chauvot. En décembre, les Mauriac emménagent au 38, avenue Théophile Gautier.

1931 : écrit une nouvelle, « Une borne sur le chemin », et collabore à L’Intermédiaire des Chercheurs et des Curieux sous le pseudonyme de Claude Cairuam.

1932 : écrit une nouvelle, « La morte » ; collabore au Siècle médical, qui publie son article sur « La suggestion des foules révolutionnaires ». Rencontre Michelle Maurois, la fille d’André Maurois. Reçu au baccalauréat, 1re partie. Commence un « roman », Le Fils à papa, et un article : « Causes, symptômes et évolutions de la névrose révolutionnaire ».

1933 : élection de François Mauriac à l’Académie française le 1er juin, et réception en novembre (Temps immobile 7, 102-103 ; 1, 129-134). Reçu au baccalauréat (philosophie), Claude s’inscrit à la faculté de droit et à la Sorbonne (en histoire). Vie mondaine.

1934 : abandonne l’histoire pour la psychologie (cours de Georges Dumas à Sainte-Anne). 22 janvier. Arrêté dans une manifestation (affaire Stavisky) (Temps immobile 2, 64 ; 10, 133). 24 mai. « Joyeux caviardage dans mes vieux agendas. » 2 septembre. « Je commence un essai sur le temps. Je ne manque pas de prétention » (Temps immobile 4, 66). 6 septembre. « Ma grande faute fut de caviarder mon journal. » Sa nouvelle « La fille et le nain » paraît dans Gringoire.

1935 : s’inscrit en février aux Croix de Feu. Sa nouvelle « Rendez-vous à la Tour Eiffel » paraît dans Gringoire. Visites à Marcel Jouhandeau. Il entre en troisième année de droit. Reçu en novembre au certificat de morale et sociologie (mention « assez bien »).

1936 : travaille à son « essai sur la notion de temps intérieur », qu'il intitule « L’expérience méconnue » ; il paraîtra le 1er décembre dans la NRF sous le titre « Multiplication de la Présence ». Rencontre Patrice de La Tour du Pin. Croisière (Venise, la Grèce). En octobre, Claude est engagé à la revue Marie-Claire. En novembre, il commence son service militaire au fort de Saint-Cyr.

1937 : au fort de Saint-Cyr, rédige Nostalgie de l’héroïsme. Rentre à Paris chaque soir, où il mène une vie mondaine intense. Mars. Muté à l’École de l’Air de Versailles ; à Cannes et Nice, en permission, rencontre Moussia Wourgaft. 2 juillet. « Je commence la rédaction définitive de mon Jouhandeau ». Publie dans Candide une nouvelle sous le pseudonyme de Gilles Debrêt, « Rendez-vous à l’Exposition ». 21 octobre. Première rencontre avec André Gide, au café du Rond-Point des Champs- Élysées.

1938 : collabore à La Flèche de Gaston Bergery. Avril. Fin de son service militaire ; sa nouvelle « L’herbe haute » paraît dans Le Figaro. Échoue en mai à son examen de droit, où il sera reçu en novembre ; rencontre de Jiri [Georges] Mucha, le fils de l’artiste tchèque Alfons Mucha. L’été, voyage en sa compagnie en Tchécoslovaquie. Travaille à un essai, En deça de l'honneur. Son essai sur Jouhandeau, Introduction à une mystique de l’enfer, paraît en octobre. [Le journal de l’année 1938 a été publié par Claude Mauriac en 1992, sous le titre Histoire de ne pas oublier (Le Temps accompli 2)].

  CMparKundera1  

 

1939 : en janvier, voyage de presse en Algérie et en Tunisie ; ses reportages paraissent dans Le Figaro. 24 février-3 mars, voyage à Londres avec ses parents. Rencontres avec Jean Cocteau. En mai, deux nouvelles publiées : « Une femme pure » dans Le Figaro et « Les dents serrées » dans Marianne. 27 juin-11 juillet : séjour à Malagar avec son père et Gide. À Pontigny en août. 2 septembre. Mobilisé à Saint-Cyr, caserne Charles-Renard.

1940 : transféré à Chantilly en avril. Juin. Un extrait de ses pages sur Cocteau paraissent dans la NRF. 7 juin. Début de la retraite qui s’achève le 24 juin à Monferran (Gers). 2 août. Démobilisation. Malagar, puis Paris, où il restera durant toute l’Occupation. [Le journal de l’été 40 a été publié par Claude Mauriac en 1996, dans Travaillez quand vous ave encore la lumière (Le Temps accompli 4).]

1941 : achève et soutient en novembre sa thèse de doctorat en droit, « La Corporation dans l’État » (mention « bien »). Projet ambiteux d’un Essai de critique pure, dont le plan est détaillé dans le journal de l’année suivante (Temps immobile 8, 69-70). Emménage à l’hôtel Palissy, 24 rue du Dragon, près de Janine Lignac (Temps immobile 4, 224).

1942 : travaille à Paris comme juriste pour la Corporation nationale paysanne. Vit à l’hôtel, puis de nouveau chez ses parents. Poursuit l’Essai de critique pure et commence un roman, Le Cœur battant. Séjours à Malagar, alors à deux kilomètres de la ligne de démarcation. « Le Claude Mauriac d’alors […] par prudence, ne pouvait rien écrire dans son journal de son gaullisme et de celui, passionné de Janine Lignac son amie. Ni de ses contacts avec la Résistance » (Temps immobile 8, 55). Mais il se reproche une « vie médiocre […] axée sur la paresse et le plaisir » (Temps immobile 8, 184).

1943 : Termine son essai De l’inintelligence et rédige plusieurs scénarios. Tournées professionnelles dans le sud-est et en Normandie, vie mondaine; il rencontre le lieutenant Heller chez Florence Gould. [Le journal de 1942-1943 a été publié par Claude Mauriac dans Bergère ô Tour Eiffel (Temps immobile 8).]

1944 : travaille à un essai sur Malraux. 19-21 août. À Vémars d’où il ramène à Paris l’article de François Mauriac pour Le Figaro : « Le premier des nôtres » (Temps immobile 4, 262 sqq.). 24 août. Sur la barricade du Pont-Neuf (Temps immobile 4, 281-285). 25 août. Assiste, rue Saint-André-des-Arts, à l’arrivée de la division blindée Leclerc (Temps immobile 4, 337). 26 août. Retrouve Claude Guy, officier d’ordonnance du général de Gaulle (Temps immobile 4, 357). 27 août. Commence à travailler au secrétariat du général de Gaulle (Temps immobile 5, 17). 1er septembre. Confirmé dans son poste de secrétaire (Temps immobile 5, 28). Devient chef du secrétariat particulier. À ce titre, participe auprès de De Gaulle à de nombreux événements publics (Temps immobile 5).

suite

BertrandGayLussac

Bertrand Gay-Lussac

haut de page page précédente page suivante page d’accueil